Jambon. Cette fiction est aujourd'hui largement présente dans les esprits. Ce lundi, l'Aviron et le BO sont antépénultième et dernier du Top?14. La perte d'influence sportive des deux voisins n'est pas nouvelle. Après une décennie dorée (3?titres de champion entre 2002 et 2006), Biarritz régresse avec une régularité confondante. Bayonne, depuis son Tn Requin Pas Cher retour dans l'élite en 2004, squatte la deuxième moitié du classement. Les investissements des mécènes, Serge Kampf à Biarritz et Alain Afflelou à Bayonne, ne suffisent plus. Face à la montée en puissance de clubs comme le Racing Métro ou Montpellier, sponsorisés par des capitaines d'industrie, les PME basques ne font plus la différence. D'où la lancinante perspective d'une fusion… ?S'il était possible d'avoir deux équipes basques d'élite, ?a serait l'idéal, explique Philippe Ruggieri, président du directoire de l'Aviron. Mais j'ai une approche économique, et je me rends compte que sur un bassin de 250?000?habitants, ?a n'est pas faisable. Si on ne fait rien, inéluctablement, nos deux clubs vont descendre.? La fusion ne déplairait d'ailleurs pas aux têtes pensantes du rugby pro. Une franchise basque, c'est l'assurance d'une grosse structure capable de contribuer à la montée en puissance médiatico-économique du rugby, matinée d'un zeste de terroir. Bref, une manière de sauver les sacro-saintes ?valeurs de l'ovalie?. Sauf que tn pas cher avec paypal les réalités du terrain compliquent la donne. En septembre, avant le derby entre tn pas cher bebe l'Aviron et le BO, le quotidien Sud?Ouest a organisé via son site internet un sondage sur la perspective d'une équipe basque commune. Bilan : plus de 11?000?votants, et une égalité quasi parfaite entre partisans et adversaires de la fusion. Les responsables de la Pe?a Baiona, la principale association de supporteurs bayonnais, ont fait leur choix. ?L'Aviron fait partie de notre identité?, remarque Jacques Noble, le président. L'homme re?oit dans le préfabriqué de la Pe?a, à quelques pas du stade Jean-Dauger. Sur les murs, les écharpes et blasons des clubs rencontrés, dont le BO. ?A Bayonne, il y a les fêtes, la foire du jambon, et les matchs de rugby. J'ai commencé à venir au stade à 15?ans. J'en ai?55, et pour les gens de ma génération, la fusion serait difficile à vivre.? A ses c?tés, Xexili Foix, secrétaire de la Pe?a, acquiesce. Nike TN Elle se dit prête à accepter un déclin sportif?: ?On a passé de très bonnes saisons en ProD2, et de très belles soirées. On est supporteurs de notre club, on sera là quoi qu'il arrive.? A cinq kilomètres de là, dans la brasserie du stade Aguiléra, Jean-Louis Berho soupire. Speaker du BO depuis 1984, il regarde avec fatalisme l'évolution des clubs voisins. ?Je déteste les semaines de derby. Il y a beaucoup d'animosité entre certains supporteurs. Pourtant, notre rivalité n'est pas séculaire. Jusqu'aux années?50, on ne se détestait pas !? Moustache frétillante et regard rieur, il ajoute?: ?On aurait deux histoires sans palmarès, la fusion ne poserait pas de problème. Mais nos deux clubs ont fourni beaucoup de joueurs à l'équipe de France et acquis tellement de titres que pour les ayatollahs de la non-fusion, ?a serait gênant de gommer cette histoire.? Pour lui, cette difficulté Nike Air Jordans à coopérer dépasse le cadre du rugby. ?Dans l'agglomération, on n'a pas de Zénith mais deux théatres, pas de piscine de 50?mètres mais deux de 25?mètres.? Basquitude. L'autre obstacle est de nature sociologique?: Bayonne la populaire et Biarritz la bourgeoise seraient incompatibles. Foutaises, selon Berho?: ?La grande mode, c'est la basquitude. Tout le monde a une croix ou un drapeau basque dans sa bagnole. Et pourtant, on est incapables de faire une équipe en commun?!? L'idée émoustille en tout cas les barons locaux, qui rêvent d'un seul grand stade, usine à cash et à sponsors. Quant aux fans du ?rugby de clocher?, Philippe Ruggieri a une solution toute trouvée?: ?Ils iront voir Nafarroa-Mauléon en Fédérale.
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