samedi 6 juin 2015

Au lendemain de la sortie de Montebourg demandant lui aussi au couple exécutif de modifier

Rosé-pamplemousse. Au lendemain de la sortie de Montebourg demandant lui aussi au couple exécutif de modifier son cap budgétaire, celle de Hamon confirme que Fran?ois Hollande et Manuel Valls vont désormais devoir composer, en plus d'une majorité ténue et remuante, avec deux ministres qui pointent certaines contradictions de leur gouvernement. ?On dit qu'il y a un risque de déflation et qu'il faut une relance en Europe. D'accord, mais nous ? Qu'est-ce qu'on fait ? confie le ministre, assis en deuxième classe. On ne mène pas une fronde au sein du gouvernement. On veut que le gouvernement réussisse. Simplement, la question est : où est-ce qu'on affecte les économies Exactement l'équation posée par ces députés PS critiques, qualifiés de ?frondeurs? et devenus ?irresponsables? aux yeux du Premier ministre. Du coup, la présence d'une poignée d'entre eux ce dimanche autour de Montebourg et Hamon à la 42e?Fête de la rose de Frangy-en-Bresse (Sa?ne-et-Loire) complète le tableau d'une aile gauche socialiste en pleine recomposition… mais plut?t en Nike Requin forme. Tout comme le ministre de l'Economie : ?Nous, on fait sauter les bouchons !? s'amuse Arnaud Montebourg en ouvrant les bouteilles de vin blanc Cuvée du Redressement. Avant de s'attabler devant un poulet de Bresse, Philippe, militant à Macon, en rose de la cravate aux chaussettes et un verre très rouge de rosé-pamplemousse à la main, se montre dé?u : ?C'est toujours à sens unique. On fait plaisir à ces saules pleureurs qui sont à la tête du Medef.? Même chose pour Nicole Clément, suppléante du député PS de Sa?ne-et-Loire Thomas Thévenoud : ?On n'a pas élu Fran?ois Hollande pour ?a.? Ces critiques de militants confortent les frondeurs, satisfaits d'obtenir le soutien de deux ministres : ?Leurs demandes et les n?tres sont jumelles, se félicite le député de la Nièvre Christian Paul, un de leurs coordinateurs. Ils reprennent la tn requin pas cher taille 38 gamme qu'on a posée : pouvoir d'achat, rééquilibre du pacte de responsabilité et électrochoc en Europe.? Son camarade d'Indre-et-Loire, Laurent Baumel, les considère comme ?moteurs?. Jusqu'à en faire leurs leaders ? ?Il n'y a pas de courant dans le gouvernement. Il n'y a aucune contradiction avec le Président?, jure Hamon. Autre préposé à la dédramatisation, Thomas Thévenoud, porte-parole du groupe PS à l'Assemblée et proche de Montebourg : ?C'est pas la fête des frondeurs aujourd'hui. Arnaud appuie simplement sur la pédale de l'Europe et de la demande.? Ils sont quand même en bonne place sur la scène installée pour les discours de Montebourg et Hamon. ?Mortelle?. Au micro, les deux ministres respectent, certes, le cadre fixé par Hollande lui-même début ao?t - l'Europe doit bouger -, mais en tirent quelques ?conséquences?. Lesquelles se révèlent en contradiction avec le cap économique maintenu par le chef de l'Etat. La zone euro, juge le ministre de l'Economie, est atteinte d'?une maladie grave, persistante et dangereuse? : la déflation. Alors, ?l'entêtement et l'obstination à poursuivre les politiques de réduction des déficits sont une erreur qui pourrait être mortelle?, lance-t-il, le doigt pointé en direction des quelques centaines de têtes - en grande majorité grisonnantes - devant lui. ?Le ministre de l'Economie que je suis, qui le dit tous les jours à son Premier ministre, à son Président?[…], a le devoir de ne pas se taire?, martèle-t-il. Et l'ex-candidat à la primaire PS de répéter ses ?solutions alternatives? et plaider pour une ?saine résistance? aux ?obsessions de la droite allemande?. ?J'ai demandé solennellement au président de la Rétn requin prix usine publique et au Premier ministre une inflexion majeure de notre politique économique?, assume-t-il, rappelant sa répartition en ?trois tiers? des efforts budgétaires : un tiers d'aides aux entreprises, un autre en direction des ménages via des baisses d'imp?ts et un dernier pour réduire les déficits publics. Un message qu'il avait déjà formulé en juillet sans être recadré. Pour Hamon, il s'agit avant tout de faire ?ce qu'on a dit que l'on ferait? dans la campagne de?2012 et ne pas ?réduire nous-même nos marges de man?uvre?. Qu'elles soient européennes ou sociales. ?a, c'est pour Hollande. Puis, le ministre de l'Education s'en prend à la direction du Medef : ?Jamais un gouvernement n'a autant soutenu les entreprises. Et que gagne-t-on à ce soutien ? La France est cette année championne d'Europe de versement des dividendes !? TN Pas Cher Hamon plaide ainsi pour une ?politique nouvelle et résolue en faveur du pouvoir d'achat et des familles?. Trois raisons font, selon lui, qu'il faut bouger : la stagnation économique en Europe, un ?rapport de force désormais favorable? au sein de l'Union européenne et la ?menace de l'extrême droite? avec un FN ?premier parti de France?. Ce qu'ils ne disaient qu'en coulisses, Montebourg et Hamon l'expriment aujourd'hui en dehors du cercle du seul gouvernement. ?Nous ne sommes, ni lui ni moi, dévorés par la culpabilité?, jure Hamon. Les deux ministres mordent la ligne. Sans la franchir. Ils rassemblent autour d'eux. C'est déjà ?a.


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