Voici des réactions politiques à l'intervention de TN
Requin François Hollande jeudi sur TF1 et RTL:
- Henri Guaino, député UMP des Yvelines : "J?aimerais bien de temps en temps dire quelque chose de positif mais non. Deux ans et demi pour rien faire, une heure et demie pour rien dire. Il veut que la France soit la première partout (?) Pour l?instant on est les premiers dans le désordre et le chaos (?) A aucun moment il n?a donné de réponses, dessiné une stratégie face à la crise (...) Ce qui est intéressant pour les Français ce n?est pas de savoir où il s?est trompé, c?est de savoir comment il va corriger son cap. Où est l?audace ? (?) Où est la ligne ? Où est la politique qui va permettre de répondre à la situation catastrophique du pays et de l?Europe ? (...) L?histoire jugera très sévèrement ce président de la République" (BFMTV)
- Fleur Pellerin, ministre de la Culture et de la Communication: "Je l?ai trouvé (...) extrêmement ferme, extrêmement droit, Nike
TN Foot Locker extrêmement constant dans sa détermination à mener les réformes jusqu?au bout du quinquennat (...) On a un président qui reste ferme et décidé (...) Je le trouve extrêmement convaincant (...) il y a un cap et il est maintenu (...) Ces réformes étaient des réformes douloureuses, nous les avons et c?est peut-être là une erreur, insuffisamment expliquées (...) mais ces mesures produiront leurs effets parce que ce sont de bonnes mesures." (BFMTV)
- Stéphane Le Foll, ministre de l?Agriculture, porte-parole du gouvernement : "Il a été déterminé, il a cherché à expliquer ce qu?il a fait. Il a donné le chemin qui a été parcouru, pourquoi il avait fait un certain nombre de choix et puis surtout il a essayé de tracer une perspective. (...) Il a cherché à dire que l?essentiel ce n?était pas lui, c?est ce qu?il faisait et c?est surtout l?idée qu?il se faisait de la France. (...) Cette émission était importante parce qu?il y a avait une explication qui était nécessaire à donner sur deux ans et demi passés et sur les deux ans et demi à venir. (...) C?était important d?avoir cette relation avec les Français" (communiqué).
- Florian Philippot, vice-Président du Front National : "J?ai trouvé que c?était long et que c?était le vide, c?était le néant, je n?ai même pas compris pourquoi il avait fait cette émission si ce n?est pour ne rien dire aux Français, il n?a fait aucune annonce concrète. (...) On a eu le sentiment d?un affaissement terrible de l?autorité du chef de l?Etat et de l?autorité de l?Etat ce soir parce que le pouvoir n?a plus le pouvoir, parce que le pouvoir il a été transféré ailleurs et notamment très largement à Bruxelles et à l?UE et cela finit par se voir" (BFMTV).
- Jean-Pierre Raffarin, sénateur UMP: "Le Président de la République apparaît plus agile que puissant. Ce type d'émission ne sert pas la crédibilité de la politique" (tweet)
- Jean-Luc Mélenchon, eurodéputé: "150 ans de gauche pour en arriver là! Usurpateur!" (tweet)
- Nouveau parti anticapitaliste (NPA): "Le coup de com est raté. Les travailleurs, les classes populaires, toutes celles et ceux qui sont victimes de l'offensive du patronat, des banques et du gouvernement pour imposer l'austérité et la baisse du coût du travail ne sont pas dupes de cette fausse sincérité calculée du Président. Se servant de quatre invités comme de faire-valoir pour procéder à quelques annonces secondaires, Hollande a passé près de 2 heures à justifier sa politique entièrement dévouée au patronat. Ce qu'il appelle son ambition pour la France, c'est son ambition à servir les capitalistes qui détiennent les rênes de l'économie. Deux heures pour essayer de convaincre les victimes de sa politique qu'il faut faire des sacrifices, des efforts afin que lui et son gouvernement puissent foot
locker france vente en ligne continuer d'offrir des milliards en cadeaux au patronat et aux riches." (communiqué).
jeudi 6 novembre 2014
Le format s'est refermé sur Hollande comme un piège
Le Président étrennait un nouveau type Air
Rift d'émission avec des «Français ordinaires» en intervieweurs. Pas très convaincant.
François Hollande se confrontait ce jeudi soir pour la première fois à un nouveau format d’émission, où quatre «Français ordinaires» étaient chargés de l’interroger à l’occasion de la mi-mandat. Retour sur l’expérience.
«Les conditions d’un vrai dialogue avec des Français ordinaires n’étaient pas réunies»
Christian Delporte, historien, spécialiste de communication politique.
«On savait que Hollande n’annoncerait pas grand-chose, faute de marges budgétaires, mais ce n’était pas l’objet. Quand on fait une émission «opération proximité», «reconquête affective», il faut savoir choisir le bon format. Ici, la confusion régnait. Les conditions d’un vrai dialogue avec des Français ordinaires n’étaient pas réunies, Nike Ninja et le dispositif gigantesque, là où il fallait de l’intimité, a compromis la stratégie de communication. Hollande a évité le clash avec ses interlocuteurs mais, du coup, les échanges, ternes, ne lui ont pas permis de surprendre, de marquer les esprits, de donner un visage nouveau. Pas de dérapage, mais pas de relief non plus. Bref, peu de choses à retenir. De toute façon, une émission ne change jamais à elle seule le regard de l’opinion.»
«Construction boiteuse, scénographie hasardeuse»
Raphaël Garrigos et Isabelle Roberts, service Ecrans-Médias de Libération
«Les frites et la pluie. C’est malheureusement sans doute les seules choses qu’on retiendra de cet En direct avec les Français tant la forme de l’émission était bancale: une première partie à velléité intimiste (comprenez Julie Gayet et scooter), menée par Thierry «Petite guitare qui fait pleurer dans 7 à 8 et les chaumières» Demaizière, assez malaisante. Une seconde avec des vrais morceaux de Français dedans avec leurs vraies questions de Français, un exercice toujours démago, et en l’espèce, Nike TN très inintéressant. Et une troisième, classique, celle où François Hollande était le plus à l’aise.
François Hollande se confrontait ce jeudi soir pour la première fois à un nouveau format d’émission, où quatre «Français ordinaires» étaient chargés de l’interroger à l’occasion de la mi-mandat. Retour sur l’expérience.
«Les conditions d’un vrai dialogue avec des Français ordinaires n’étaient pas réunies»
Christian Delporte, historien, spécialiste de communication politique.
«On savait que Hollande n’annoncerait pas grand-chose, faute de marges budgétaires, mais ce n’était pas l’objet. Quand on fait une émission «opération proximité», «reconquête affective», il faut savoir choisir le bon format. Ici, la confusion régnait. Les conditions d’un vrai dialogue avec des Français ordinaires n’étaient pas réunies, Nike Ninja et le dispositif gigantesque, là où il fallait de l’intimité, a compromis la stratégie de communication. Hollande a évité le clash avec ses interlocuteurs mais, du coup, les échanges, ternes, ne lui ont pas permis de surprendre, de marquer les esprits, de donner un visage nouveau. Pas de dérapage, mais pas de relief non plus. Bref, peu de choses à retenir. De toute façon, une émission ne change jamais à elle seule le regard de l’opinion.»
«Construction boiteuse, scénographie hasardeuse»
Raphaël Garrigos et Isabelle Roberts, service Ecrans-Médias de Libération
«Les frites et la pluie. C’est malheureusement sans doute les seules choses qu’on retiendra de cet En direct avec les Français tant la forme de l’émission était bancale: une première partie à velléité intimiste (comprenez Julie Gayet et scooter), menée par Thierry «Petite guitare qui fait pleurer dans 7 à 8 et les chaumières» Demaizière, assez malaisante. Une seconde avec des vrais morceaux de Français dedans avec leurs vraies questions de Français, un exercice toujours démago, et en l’espèce, Nike TN très inintéressant. Et une troisième, classique, celle où François Hollande était le plus à l’aise.
Reims 1914, la cathédrale pilonnée
20 septembre 1914 : Nike
Air Rift Pas Cher la cathédrale de Reims n'est plus qu'une carcasse de pierre. Elle a brûlé toute la nuit. La cathédrale du sacre des rois de France a bien failli disparaître pour toujours le 19 septembre 1914, dans un incroyable enchaînement de circonstances. Reims est alors encerclé par les troupes allemandes qui bombardent la ville. Il est quinze heures quand un premier obus tombe sur la tour nord et enflamme un échaffaudage de bois. Deux heures plus tard, deux autres obus allemands s'abattent cette fois sur la toiture et enflamment la charpente, Chaussures
Nike Air Rift qui disparaît sous les flammes.
Outil de propagande
Pendant quatre ans, Reims est impitoyablement bombardé : 1100 jours consécutifs, plus de trois cents obus dévastent la cathédrale. Aujourd'hui encore, les murs en portent les stigmates. Les images de la cathédrale dévastée bouleversent la France. Les reporters de guerre, les artistes, les peintres s'emparent de ce symbole d'un pays meurtri. Notre-Dame de Reims devient un outil de propagande pour forger l'union sacrée. Depuis, le symbole de revanche est devenu celui de la réconciliation Nike Air Rift Pour Homme franco-allemande entre les présidents De Gaulle et Eisenhower en 1962.
Outil de propagande
Pendant quatre ans, Reims est impitoyablement bombardé : 1100 jours consécutifs, plus de trois cents obus dévastent la cathédrale. Aujourd'hui encore, les murs en portent les stigmates. Les images de la cathédrale dévastée bouleversent la France. Les reporters de guerre, les artistes, les peintres s'emparent de ce symbole d'un pays meurtri. Notre-Dame de Reims devient un outil de propagande pour forger l'union sacrée. Depuis, le symbole de revanche est devenu celui de la réconciliation Nike Air Rift Pour Homme franco-allemande entre les présidents De Gaulle et Eisenhower en 1962.
Hollande, chantre de l'optimisme et avare d'annonces, promet un gel des impôts
François Hollande s'est évertué Nike
Air Rift Homme jeudi soir sur TF1 et RTL à restaurer l'optimisme de ses compatriotes avec quelques annonces sur l'indemnisation des chômeurs proches de la retraite ou le gel des impôts, tout en reconnaissant des "erreurs" politiques ou dans sa vie privée.
Lors d'un face à face sans précédent depuis 2012 avec les Français, en "prime time", le chef de l'Etat a promis, face au ras-le-bol fiscal, qu'il n'y aurait aucun impôt supplémentaire pour "qui que ce soit" à partir de 2015.
Sur le front de l'emploi, le grand échec de la première moitié de son quinquennat, il a admis avoir commis une "erreur", promettant dès 2013 l'inversion de la courbe ascendante du chômage, et confirmé qu'il ne se représenterait pas en 2017 s'il ne reculait pas d'ici là.
"Si j'ai pu faire des erreurs, je les reconnais", a aussi concédé le président, interpellé sur sa vie privée. Mais "il y a une intimité à respecter", a souligné le chef de l'Etat, refusant la "vulgarité".
"La réalité est dure pour beaucoup de nos concitoyens, brutale dans le monde", a-t-il reconnu, évoquant les guerres ou le terrorisme. Ainsi, a-t-il confié, l'assassinat d'Hervé Gourdel, l'otage français décapité en septembre en Algérie par des jihadistes, restera comme "le pire jour de mon quinquennat".
Mais en dépit de tous ces drames et difficultés, a plaidé le chef de l'Etat, la "réalité", ce sont aussi "des réussites que je salue dans notre pays". Et de s'élever contre la "déploration", Nike Air Rift Femme le "dénigrement" et l'"attaque systématique à l'égard de la France" alors qu"il s'agit selon lui du "pays au monde le plus respecté" et "admiré" à l'étranger.
Cravate soigneusement nouée et costume bleu nuit sur une chemise blanche, François Hollande se considère désormais comme "un être normal", à défaut d'être le président "normal" de sa campagne. "Je dois avoir le cuir tanné, je dois être serein, je dois avoir du sang-froid", a affirmé le président, qui a répondu durant 1H45 à un flot de questions tous azimuts créant parfois la confusion.
Pour la deuxième moitié de son quinquennat qui s'ouvre avec cette émission, il a promis d'aller "jusqu'au bout" pour "réformer" la France, sans pour autant multiplier les annonces.
"J'ai fait ce que je devais faire", a-t-il assuré, énumérant la réforme territoriale, la transition énergétique, la formation professionnelle ou le marché du travail. "On va faire toutes les réformes pour nous permettre d'être plus forts", a-t-il poursuivi, citant "la loi Macron, le travail du dimanche, les professions réglementées".
M. Hollande s'est permis une mise au point à l'égard de son Premier ministre Manuel Valls, qui "applique la politique" que le chef de l'Etat a lui-même fixée. Comme un clin d??il au "je décide, il exécute" de Jacques Chirac visant Nicolas Sarkozy le 14 juillet 2004.
Interpellé par une chômeuse de 60 ans, l'un des quatre Français invités à l'interroger, François Hollande a annoncé le retour d'une allocation ainsi que des contrats aidés pour les chômeurs proches de la retraite.
- Contredit par une chef d'entreprise -
Lors de son second face-à-face et tandis qu'il se félicitait d'avoir "mis le paquet" pour simplifier la vie administrative des entreprises, il a été vivement contredit par une chef d'entreprise. "La machine à complexifier n'est pas arrêtée du tout", a-t-elle lancé.
Très critique aussi, un jeune homme originaire des quartiers nord de Marseille et sans emploi malgré une capacité en droit, a asséné : "le modèle universitaire en France est en panne".
Intitulée "En direct avec les Français", cette émission spéciale s'était ouverte sur une question sur la mort le 26 octobre du jeune militant écologiste Rémi Fraisse, tué lors d'une manifestation contre le barrage de Sivens (Tarn). Les résultats d'une enquête "diligentée par le ministre de l'Intérieur" seront connus "d'ici huit jours", a-t-il annoncé.
François Hollande qui affronte la défiance des Français a battu un nouveau record d'impopularité sous la Ve République, avec seulement 12% d'opinions favorables, fin octobre, selon YouGov. Un autre institut, CSA, le donnait stable à 18%.
Dans ces conditions, "ce qui s'est produit peut se reproduire", a-t-il reconnu, évoquant le 21 avril 2002 qui avait vu Jean-Marie Le Pen accéder au deuxième tour de la présidentielle remportée par Jacques Chirac.
Quant à sa candidature à un second mandat, elle reste hypothétique. Ce n'est "pas une question que je me pose", a-t-il assuré, enchaînant sans détour: "Vous avez vu l'état de la popularité qui est la mienne !"
En attendant et pour relancer l'économie, Nike Air Rift Ninja il s'est dit "favorable" à une candidature de Paris à l'organisation des JO de 2024 et de la France pour l'exposition universelle de 2025.
Lors d'un face à face sans précédent depuis 2012 avec les Français, en "prime time", le chef de l'Etat a promis, face au ras-le-bol fiscal, qu'il n'y aurait aucun impôt supplémentaire pour "qui que ce soit" à partir de 2015.
Sur le front de l'emploi, le grand échec de la première moitié de son quinquennat, il a admis avoir commis une "erreur", promettant dès 2013 l'inversion de la courbe ascendante du chômage, et confirmé qu'il ne se représenterait pas en 2017 s'il ne reculait pas d'ici là.
"Si j'ai pu faire des erreurs, je les reconnais", a aussi concédé le président, interpellé sur sa vie privée. Mais "il y a une intimité à respecter", a souligné le chef de l'Etat, refusant la "vulgarité".
"La réalité est dure pour beaucoup de nos concitoyens, brutale dans le monde", a-t-il reconnu, évoquant les guerres ou le terrorisme. Ainsi, a-t-il confié, l'assassinat d'Hervé Gourdel, l'otage français décapité en septembre en Algérie par des jihadistes, restera comme "le pire jour de mon quinquennat".
Mais en dépit de tous ces drames et difficultés, a plaidé le chef de l'Etat, la "réalité", ce sont aussi "des réussites que je salue dans notre pays". Et de s'élever contre la "déploration", Nike Air Rift Femme le "dénigrement" et l'"attaque systématique à l'égard de la France" alors qu"il s'agit selon lui du "pays au monde le plus respecté" et "admiré" à l'étranger.
Cravate soigneusement nouée et costume bleu nuit sur une chemise blanche, François Hollande se considère désormais comme "un être normal", à défaut d'être le président "normal" de sa campagne. "Je dois avoir le cuir tanné, je dois être serein, je dois avoir du sang-froid", a affirmé le président, qui a répondu durant 1H45 à un flot de questions tous azimuts créant parfois la confusion.
Pour la deuxième moitié de son quinquennat qui s'ouvre avec cette émission, il a promis d'aller "jusqu'au bout" pour "réformer" la France, sans pour autant multiplier les annonces.
"J'ai fait ce que je devais faire", a-t-il assuré, énumérant la réforme territoriale, la transition énergétique, la formation professionnelle ou le marché du travail. "On va faire toutes les réformes pour nous permettre d'être plus forts", a-t-il poursuivi, citant "la loi Macron, le travail du dimanche, les professions réglementées".
M. Hollande s'est permis une mise au point à l'égard de son Premier ministre Manuel Valls, qui "applique la politique" que le chef de l'Etat a lui-même fixée. Comme un clin d??il au "je décide, il exécute" de Jacques Chirac visant Nicolas Sarkozy le 14 juillet 2004.
Interpellé par une chômeuse de 60 ans, l'un des quatre Français invités à l'interroger, François Hollande a annoncé le retour d'une allocation ainsi que des contrats aidés pour les chômeurs proches de la retraite.
- Contredit par une chef d'entreprise -
Lors de son second face-à-face et tandis qu'il se félicitait d'avoir "mis le paquet" pour simplifier la vie administrative des entreprises, il a été vivement contredit par une chef d'entreprise. "La machine à complexifier n'est pas arrêtée du tout", a-t-elle lancé.
Très critique aussi, un jeune homme originaire des quartiers nord de Marseille et sans emploi malgré une capacité en droit, a asséné : "le modèle universitaire en France est en panne".
Intitulée "En direct avec les Français", cette émission spéciale s'était ouverte sur une question sur la mort le 26 octobre du jeune militant écologiste Rémi Fraisse, tué lors d'une manifestation contre le barrage de Sivens (Tarn). Les résultats d'une enquête "diligentée par le ministre de l'Intérieur" seront connus "d'ici huit jours", a-t-il annoncé.
François Hollande qui affronte la défiance des Français a battu un nouveau record d'impopularité sous la Ve République, avec seulement 12% d'opinions favorables, fin octobre, selon YouGov. Un autre institut, CSA, le donnait stable à 18%.
Dans ces conditions, "ce qui s'est produit peut se reproduire", a-t-il reconnu, évoquant le 21 avril 2002 qui avait vu Jean-Marie Le Pen accéder au deuxième tour de la présidentielle remportée par Jacques Chirac.
Quant à sa candidature à un second mandat, elle reste hypothétique. Ce n'est "pas une question que je me pose", a-t-il assuré, enchaînant sans détour: "Vous avez vu l'état de la popularité qui est la mienne !"
En attendant et pour relancer l'économie, Nike Air Rift Ninja il s'est dit "favorable" à une candidature de Paris à l'organisation des JO de 2024 et de la France pour l'exposition universelle de 2025.
Hollande veut élargir le service civique pour en faire un service "universel"
François Hollande s'est dit Nike
Ninja Homme favorable jeudi sur TF1 et RTL à l'élargissement du service civique, qui pourrait devenir un service civique "universel", d'une durée de deux ou trois mois, non indemnisé, et "dans un premier temps" sur la base du volontariat.
"Je veux faire cette réforme sur le service civique. Si on pouvait aller plus loin que ce qui se passe aujourd'hui (...) Aujourd'hui, il y a à peu près 35.000 jeunes qui sont en service civique (...) C'est peu, 35.000 (...) on voudrait l'élargir. Qu'on puisse aller vers un service qui pourrait s'appeler universel. On a besoin de cohésion dans notre pays. Il y a plein de personnes qui sont prêtes à donner un peu de temps".
Ce service, d'une durée de "deux ou trois mois", au lieu de huit mois pour le service civique aujourd'hui, serait ouvert à "tout jeune français" ou "résident". Il "ne coûterait rien", car les jeunes volontaires ne seraient "pas indemnisés". "Le service civique tel qu'il est aujourd'hui coûte. Le service universel tel qu'il est prévu, tel que je l'annonce, ne coûterait rien puisque c'est par définition un temps qui serait donné", Nike Ninja Femme Foot Locker a expliqué le président.
"Très souple" et sur la base du volontariat "dans un premier temps", ce service universel pourrait devenir obligatoire si les Français le décidaient. "Si on veut que ce soit obligatoire, ça pourrait être une question qui est posée à l'occasion d'un référendum", a-t-il précisé.
"On peut aller dans un hôpital (...) dans une maison de retraite, on peut aller s'occuper de jeunes, on peut aller s'occuper d'une école (...) On n'est pas indemnisé, on vient donner son temps. On a entre 16 et 25 ans, on vient donner son temps. Ca n'est pas encore obligatoire. Pour que ce soit obligatoire, c'est vrai que ça mériterait à ce moment-là un référendum", a-t-il conclu.
La création de ce service "universel" ne signifie pas la disparition du service actuel. "Il faut garder ce service de huit mois", a précisé M. Hollande.
Lancé en 2010, le service civique est un engagement de six à douze mois dans des missions d'intérêt général, auprès d'associations ou de collectivités. Il s'adresse aux jeunes âgés de 16 à 25 ans, sur la base du volontariat, et donne droit à une indemnité mensuelle d'environ 573 euros.
Il devrait coûter en 2015 à l'Etat 150 millions d'euros, et concerner 45.000 jeunes, après l'adoption jeudi par l'Assemblée d'une rallonge budgétaire permettant la création de 10.000 services civiques supplémentaires. François Hollande s'était fixé l'objectif de 100.000 jeunes en service Nike Ninja Pour Homme civique par an à la fin de son quinquennat.
"Je veux faire cette réforme sur le service civique. Si on pouvait aller plus loin que ce qui se passe aujourd'hui (...) Aujourd'hui, il y a à peu près 35.000 jeunes qui sont en service civique (...) C'est peu, 35.000 (...) on voudrait l'élargir. Qu'on puisse aller vers un service qui pourrait s'appeler universel. On a besoin de cohésion dans notre pays. Il y a plein de personnes qui sont prêtes à donner un peu de temps".
Ce service, d'une durée de "deux ou trois mois", au lieu de huit mois pour le service civique aujourd'hui, serait ouvert à "tout jeune français" ou "résident". Il "ne coûterait rien", car les jeunes volontaires ne seraient "pas indemnisés". "Le service civique tel qu'il est aujourd'hui coûte. Le service universel tel qu'il est prévu, tel que je l'annonce, ne coûterait rien puisque c'est par définition un temps qui serait donné", Nike Ninja Femme Foot Locker a expliqué le président.
"Très souple" et sur la base du volontariat "dans un premier temps", ce service universel pourrait devenir obligatoire si les Français le décidaient. "Si on veut que ce soit obligatoire, ça pourrait être une question qui est posée à l'occasion d'un référendum", a-t-il précisé.
"On peut aller dans un hôpital (...) dans une maison de retraite, on peut aller s'occuper de jeunes, on peut aller s'occuper d'une école (...) On n'est pas indemnisé, on vient donner son temps. On a entre 16 et 25 ans, on vient donner son temps. Ca n'est pas encore obligatoire. Pour que ce soit obligatoire, c'est vrai que ça mériterait à ce moment-là un référendum", a-t-il conclu.
La création de ce service "universel" ne signifie pas la disparition du service actuel. "Il faut garder ce service de huit mois", a précisé M. Hollande.
Lancé en 2010, le service civique est un engagement de six à douze mois dans des missions d'intérêt général, auprès d'associations ou de collectivités. Il s'adresse aux jeunes âgés de 16 à 25 ans, sur la base du volontariat, et donne droit à une indemnité mensuelle d'environ 573 euros.
Il devrait coûter en 2015 à l'Etat 150 millions d'euros, et concerner 45.000 jeunes, après l'adoption jeudi par l'Assemblée d'une rallonge budgétaire permettant la création de 10.000 services civiques supplémentaires. François Hollande s'était fixé l'objectif de 100.000 jeunes en service Nike Ninja Pour Homme civique par an à la fin de son quinquennat.
Cinq Français sur TF1... dont François Hollande
A trop vouloir paraître "normal", Air
Rift Ninja le président a livré jeudi soir une prestation banale. La faute au format de l'émission, mais pas seulement...
Décidément, les émissions "Face aux Français" ne réussissent pas aux présidents en exercice. Jacques Chirac en 2005, Nicolas Sarkozy en 2010 et 2011, et maintenant François Hollande : quatre tentatives et autant d'échecs. Cela ne tient pas tant aux Français sélectionnés qu'au format de l'émission. A susciter des interventions trop courtes, trop formatées, on verse tantôt dans le cas particulier, tantôt dans les généralités. Sans entrer dans le concret de tous les Français, comme les téléspectateurs sont en droit de l'attendre d'une intervention du président de la République.
A l'occasion de cette émission, Nike Ninja Foot Locker il n'y avait pas quatre Français sur le plateau, mais cinq. Joëlle Médiavilla, digne représentante des demandeurs d'emplois ; Karine Charbonnier, la chef d'entreprise qu'aucun dirigeant du Medef ne refuserait dans ses rangs ; Hassen Hammou, vaillant et jeune diplômé de droit ; Catherine Faucheron, assistante maternelle de son état. Quatre plus un cinquième : Hollande lui-même. Sur TF1, il a plus cherché à converser avec ses égaux qu'à se poser en chef de l'Etat.
"Tout ça est très technique"
Le calvaire présidentiel a commencé avec une première partie pour le moins contre-productive. Au lieu de parler aux Français, Hollande s'est auto-analysé. Et pour cause : l'exercice a été confié à Thierry Demaizière, confesseur en chef de la première chaîne. Nike Ninja Pas Cher Comment pouvait-il, dès lors, en être autrement ? De fait, on a appris que le scooter était "mieux que le vélo ou la voiture" ou que le candidat qu'il fut avait "fait la tournée des bistrots".
Décidément, les émissions "Face aux Français" ne réussissent pas aux présidents en exercice. Jacques Chirac en 2005, Nicolas Sarkozy en 2010 et 2011, et maintenant François Hollande : quatre tentatives et autant d'échecs. Cela ne tient pas tant aux Français sélectionnés qu'au format de l'émission. A susciter des interventions trop courtes, trop formatées, on verse tantôt dans le cas particulier, tantôt dans les généralités. Sans entrer dans le concret de tous les Français, comme les téléspectateurs sont en droit de l'attendre d'une intervention du président de la République.
A l'occasion de cette émission, Nike Ninja Foot Locker il n'y avait pas quatre Français sur le plateau, mais cinq. Joëlle Médiavilla, digne représentante des demandeurs d'emplois ; Karine Charbonnier, la chef d'entreprise qu'aucun dirigeant du Medef ne refuserait dans ses rangs ; Hassen Hammou, vaillant et jeune diplômé de droit ; Catherine Faucheron, assistante maternelle de son état. Quatre plus un cinquième : Hollande lui-même. Sur TF1, il a plus cherché à converser avec ses égaux qu'à se poser en chef de l'Etat.
"Tout ça est très technique"
Le calvaire présidentiel a commencé avec une première partie pour le moins contre-productive. Au lieu de parler aux Français, Hollande s'est auto-analysé. Et pour cause : l'exercice a été confié à Thierry Demaizière, confesseur en chef de la première chaîne. Nike Ninja Pas Cher Comment pouvait-il, dès lors, en être autrement ? De fait, on a appris que le scooter était "mieux que le vélo ou la voiture" ou que le candidat qu'il fut avait "fait la tournée des bistrots".
Le père d'un jihadiste français témoigne
Patrice Drugeon a reçu une équipe de Nike
Ninja France 2 chez lui en Bretagne, à Vannes (Morbihan), pour raconter l'histoire de son fils jihadiste, David Drugeon, un des combattants d'Al Quaïda les plus recherchés en Syrie. C'est en donnant l'Interview que son père apprend la mort de son fils survenue dans la nuit du mercredi au jeudi 6 novembre en Syrie lors d'une attaque de drones américains. "Comme il m'avait dit, il aurait aimé mourir en martyr, mais si c'est ça, à 25 ans, mourir en martyr…", a déclaré Patrice Drugeon.
"Je l'ai vu se convertir, mais il était modéré"
"Il est parti le 17 avril 2010 d'ici, poursuit Patrice Drugeon. Pour moi, il partait en école coranique en Égypte et il revenait soit à l'été ou soit à Noël. Je lui ai dit au revoir, Nike Tn je ne lui ai pas dit adieu". Mais David Drugeon serait parti trois ans dans les camps d'entrainement d'Al Quaïda avant de rejoindre cette année la Syrie. Il s'est converti à 14 ans. "Je l'ai vu se convertir, mais il était modéré. Il aimait le foot". Patrice Drugeon n'a reçu aucune nouvelle de son fils en 4 ans sinon une lettre envoyée depuis l'Égypte. Une phrase l'avait surtout marqué. "On se retrouvera dans l'au-delà et je mourrai en martyr". Il témoigne aujourd'hui pour que d'autres parents ne vivent pas cette tragédie.
Ce sont les services américains qui avaient signalé cette année la présence de ce Français jihadiste en Syrie. Air Rift Il était reconnu comme un expert en explosifs.
"Je l'ai vu se convertir, mais il était modéré"
"Il est parti le 17 avril 2010 d'ici, poursuit Patrice Drugeon. Pour moi, il partait en école coranique en Égypte et il revenait soit à l'été ou soit à Noël. Je lui ai dit au revoir, Nike Tn je ne lui ai pas dit adieu". Mais David Drugeon serait parti trois ans dans les camps d'entrainement d'Al Quaïda avant de rejoindre cette année la Syrie. Il s'est converti à 14 ans. "Je l'ai vu se convertir, mais il était modéré. Il aimait le foot". Patrice Drugeon n'a reçu aucune nouvelle de son fils en 4 ans sinon une lettre envoyée depuis l'Égypte. Une phrase l'avait surtout marqué. "On se retrouvera dans l'au-delà et je mourrai en martyr". Il témoigne aujourd'hui pour que d'autres parents ne vivent pas cette tragédie.
Ce sont les services américains qui avaient signalé cette année la présence de ce Français jihadiste en Syrie. Air Rift Il était reconnu comme un expert en explosifs.
Les erreurs de François Hollande « face aux Français »
Pour célébrer la moitié de son quinquennat, Tn Requin François Hollande était, jeudi 6 novembre, en direct « Face aux Français » sur TF1 et RTL. Interrogé pendant deux heures par des citoyens lambda et des journalistes, il a commis erreurs et approximations.
Les grenades offensives ont déjà tué
Ce qu'il a dit :
Interrogé en début d'émission sur les circonstances de la mort de Rémi Fraisse, manifestant tué dans la nuit du 25 au 26 octobre sur le site du barrage de Sivens (Tarn), François Hollande a annoncé la conclusion prochaine de deux enquêtes. L'une d'entre elles, diligentée par le ministère de l'intérieur, doit permettre selon lui de « savoir ce que sont ces grenades qui sont utilisées depuis 50 ans, et qui jusqu'ici n'ont pas tué".
Pourquoi c'est faux
François Hollande s'est trompé. Les grenades offensives, soupçonnées d'avoir causé la mort du manifestant Rémi Fraisse, avaient déjà causé la mort d'un autre manifestant, en 1977 : Vital Michalon, Air Max un professeur de physique de 31 ans, lors d'une manifestation sur le site nucléaire de Creys-Malville (Isère).
Les grenades offensives ont déjà tué
Ce qu'il a dit :
Interrogé en début d'émission sur les circonstances de la mort de Rémi Fraisse, manifestant tué dans la nuit du 25 au 26 octobre sur le site du barrage de Sivens (Tarn), François Hollande a annoncé la conclusion prochaine de deux enquêtes. L'une d'entre elles, diligentée par le ministère de l'intérieur, doit permettre selon lui de « savoir ce que sont ces grenades qui sont utilisées depuis 50 ans, et qui jusqu'ici n'ont pas tué".
Pourquoi c'est faux
François Hollande s'est trompé. Les grenades offensives, soupçonnées d'avoir causé la mort du manifestant Rémi Fraisse, avaient déjà causé la mort d'un autre manifestant, en 1977 : Vital Michalon, Air Max un professeur de physique de 31 ans, lors d'une manifestation sur le site nucléaire de Creys-Malville (Isère).
En cultivant sa différence, la Catalogne a semé l'indépendantisme
En promouvant systématiquement sa langue, Air
Jordan Pas Cher sa culture populaire et une certaine éthique du travail, la Catalogne a cultivé sa différence avec le reste de l'Espagne depuis les années 1980 et nourri un sentiment national qui a tourné à l'indépendantisme.
La crise économique de 2008 qui a fait de cette riche région du nord-est de l'Espagne une des plus endettées du pays (31,2% de son PIB), et le refus du Tribunal Constitutionnel en 2010 de reconnaître une "nation" catalane, sont généralement considérés comme les déclencheurs de la montée de l'indépendantisme.
Mais le "catalanisme", apparu comme d'autres nationalismes européens à la fin du XIXe siècle, et qui portera dimanche des centaines de milliers de personnes à se prononcer pour une séparation de l'Espagne, a été encouragé après la fin de la dictature franquiste en 1975 par des dirigeants régionaux décidés à construire un modèle de société, soulignent les experts.
"On voulait éviter que l'immigration massive de travailleurs venus du sud de l'Espagne dans les années 1960 et 70 divise la société catalane en deux blocs, fondés sur la langue ou l'identité régionale", explique Ferran Requejo, politologue de l'université Pompeu Fabra.
Interdite dans la vie publique sous le franquisme, mais parlée au sein des familles, la langue catalane a été promue par les dirigeants régionaux qui l'ont imposée dans la justice, l'économie, la science, le rock ou le cinéma.
La télévision catalane créée en 1983 par le premier des neuf gouvernements dirigés par le parti nationaliste conservateur CiU, avec des chaînes dédiées au sport, à la culture, l'information ou l'enfance, a aussi contribué à faire passer un message politique, estime Gabriel Colomé, professeur de sciences politiques à l'Université autonome de Barcelone.
"Les programmes pour les enfants sont une façon de les socialiser dans une culture; si de plus on peut les former politiquement, c'est encore mieux", dit-il avec ironie.
Mais cette politique s'est retournée contre eux, car "au lieu d'en faire des électeurs du CiU, ils sont passés à l'ERC", la Gauche républicaine catalane, aujourd'hui en tête des intentions de vote, qui pousse l'actuel exécutif vers l'indépendantisme qu'elle défend.
"La population a été soumise à un endoctrinement d'une redoutable efficacité, quand on en voit le résultat", dénonce l'auteur catalan Albert Boadella, très critique envers les gouvernements nationalistes successifs en Catalogne.
- L'idée de nation -
"La génération indépendantiste actuelle a grandi sous la démocratie et est imprégnée de cette idée de nation", affirme Colomé.
La langue que ses parents n'avaient pas appris à lire ni écrire a été introduite progressivement dans les salles de classe à la fin des années 1970, et aujourd'hui, tout, sauf la langue espagnole, est enseigné en catalan.
L'histoire aussi a été réécrite. Le royaume d'Aragon, qui s'est uni à la Castille au XVe siècle pour former l'embryon de l'Espagne moderne, était un fait "le royaume catalan-aragonais, dont la capitale était Barcelone et le centre de gravité, pour ainsi dire, en Catalogne", selon Requejo.
"L'histoire enseignée dans les écoles espagnoles est beaucoup plus unitaire. Mais la thèse historique traditionnelle d'une Espagne unie depuis les rois catholiques est fausse, c'est une reconstruction", soutient-il.
Simultanément, des slogans des campagnes institutionnelles du gouvernement catalan proclamaient "nous sommes six millions", renforçant l'idée que "tous ceux qui vivent et travaillent en Catalogne sont catalans, quelle que soit leur origine", poursuit Colomé.
Et, jouant sur la fierté de la puissance industrielle et commerciale de la région dans une Espagne moquée comme le pays "de la fête et de la sieste", ils répétaient "le travail bien fait n'a pas de frontières, le travail mal fait n'a pas d'avenir".
Des centres culturels se sont multipliés, où beaucoup de Catalans ont appris à danser la sardane traditionnelle, avançant à l'unisson en se tenant par la main. Dans d'autres, ils ont appris à former des "castells", les tours humaines où des gymnastes se hissent à plusieurs mètres de haut en montant sur les épaules d'une base solide d'hommes et de femmes.
Sans doute en raison de leur symbolisme fort, Nike Free Run ces deux traditions, l'une propre au nord et l'autre au sud de la Catalogne, ont été encouragées par les institutions "dans un esprit national qui ne correspondait pas jusque là à la réalité", souligne Colomé.
La crise économique de 2008 qui a fait de cette riche région du nord-est de l'Espagne une des plus endettées du pays (31,2% de son PIB), et le refus du Tribunal Constitutionnel en 2010 de reconnaître une "nation" catalane, sont généralement considérés comme les déclencheurs de la montée de l'indépendantisme.
Mais le "catalanisme", apparu comme d'autres nationalismes européens à la fin du XIXe siècle, et qui portera dimanche des centaines de milliers de personnes à se prononcer pour une séparation de l'Espagne, a été encouragé après la fin de la dictature franquiste en 1975 par des dirigeants régionaux décidés à construire un modèle de société, soulignent les experts.
"On voulait éviter que l'immigration massive de travailleurs venus du sud de l'Espagne dans les années 1960 et 70 divise la société catalane en deux blocs, fondés sur la langue ou l'identité régionale", explique Ferran Requejo, politologue de l'université Pompeu Fabra.
Interdite dans la vie publique sous le franquisme, mais parlée au sein des familles, la langue catalane a été promue par les dirigeants régionaux qui l'ont imposée dans la justice, l'économie, la science, le rock ou le cinéma.
La télévision catalane créée en 1983 par le premier des neuf gouvernements dirigés par le parti nationaliste conservateur CiU, avec des chaînes dédiées au sport, à la culture, l'information ou l'enfance, a aussi contribué à faire passer un message politique, estime Gabriel Colomé, professeur de sciences politiques à l'Université autonome de Barcelone.
"Les programmes pour les enfants sont une façon de les socialiser dans une culture; si de plus on peut les former politiquement, c'est encore mieux", dit-il avec ironie.
Mais cette politique s'est retournée contre eux, car "au lieu d'en faire des électeurs du CiU, ils sont passés à l'ERC", la Gauche républicaine catalane, aujourd'hui en tête des intentions de vote, qui pousse l'actuel exécutif vers l'indépendantisme qu'elle défend.
"La population a été soumise à un endoctrinement d'une redoutable efficacité, quand on en voit le résultat", dénonce l'auteur catalan Albert Boadella, très critique envers les gouvernements nationalistes successifs en Catalogne.
- L'idée de nation -
"La génération indépendantiste actuelle a grandi sous la démocratie et est imprégnée de cette idée de nation", affirme Colomé.
La langue que ses parents n'avaient pas appris à lire ni écrire a été introduite progressivement dans les salles de classe à la fin des années 1970, et aujourd'hui, tout, sauf la langue espagnole, est enseigné en catalan.
L'histoire aussi a été réécrite. Le royaume d'Aragon, qui s'est uni à la Castille au XVe siècle pour former l'embryon de l'Espagne moderne, était un fait "le royaume catalan-aragonais, dont la capitale était Barcelone et le centre de gravité, pour ainsi dire, en Catalogne", selon Requejo.
"L'histoire enseignée dans les écoles espagnoles est beaucoup plus unitaire. Mais la thèse historique traditionnelle d'une Espagne unie depuis les rois catholiques est fausse, c'est une reconstruction", soutient-il.
Simultanément, des slogans des campagnes institutionnelles du gouvernement catalan proclamaient "nous sommes six millions", renforçant l'idée que "tous ceux qui vivent et travaillent en Catalogne sont catalans, quelle que soit leur origine", poursuit Colomé.
Et, jouant sur la fierté de la puissance industrielle et commerciale de la région dans une Espagne moquée comme le pays "de la fête et de la sieste", ils répétaient "le travail bien fait n'a pas de frontières, le travail mal fait n'a pas d'avenir".
Des centres culturels se sont multipliés, où beaucoup de Catalans ont appris à danser la sardane traditionnelle, avançant à l'unisson en se tenant par la main. Dans d'autres, ils ont appris à former des "castells", les tours humaines où des gymnastes se hissent à plusieurs mètres de haut en montant sur les épaules d'une base solide d'hommes et de femmes.
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